Alain Barthélémy est artiste-chercheur et enseignant ; engagé dans une pratique naviguant entre création littéraire et arts plastiques, ses recherches questionnent essentiellement les possibilités narratives du volume, de la performance et de l’installation, autant que les dimensions plastiques du texte et de l’écrit.
Alain Barthélémy
True Believers Don’t Need To See (Rémy Faucheu, 2021), 2024 acrylique sur toile, 60x40 cm
True Believers Don’t Need To See est une forme présentée pour la première fois lors de l’exposition Cryptgame à Marseille en 2024. Elle se compose d’une peinture accompagnée d’un récit dispensé oralement lors de mes échanges avec les visiteurices de l’exposition. Celui-ci met en scène un personnage fictif du nom de Rémy Faucheu, UFOlogue et peintre amateur rencontré dans l’Yonne (89) en 2021. Le récit explicite l’histoire de cette amitié placée sous le signe de la volonté de croire.
Les dormeurs, 2018
acier, PVC dépoli, horloge interne, caméra thermique, électronique, trois éléments : 57 x 43 x 15 cm, 54 x 15 x 15 cm, 35 x 56 x 15 cm
Les dormeurs sont des machines sommeillantes. Constituées d’une caméra thermique, d’une horloge interne et d’un écran LCD, elles semblent attendre dans un état de stase que la présence d’un corps chaud vienne les réveiller. Leur horloge peut alors se mettre à compter un temps d’éveil qui est peut être aussi celui d’une vie : durée indéterminée au terme de laquelle les dormeurs cesseront de fonctionner.
Les dormeurs ont été présentés pour le première fois en 2018 lors de l’exposition Divinarium aux Réfectoire des Nonnes de l’ENSBA de Lyon, puis en 2019 lors de l’exposition Space Cheap au Shadok (Strasbourg), ainsi qu’au sein de l’exposition Strange Log aux Limbes (Saint-Etienne) la même année.
The Black Record, 2018
disque vinyle, exemplaire unique
The Black Record est le côté obscur du Golden Record, disque envoyé en 1977 à bord des sondes Voyager I et II à destination d’une possible forme de vie extra-terrestre. Le Black Record a été pensé en miroir au message universalisant envoyé par la NASA au nom de l’humanité. Se limitant au parcours de l’ensemble des fréquences audibles par un être humain sur sa face A, et laissant vierge l’espace de sa face B, le Black Record questionne les contours de cet objet culturel que nous appelons musique, tout comme les limites mêmes de l’appareil perceptif qui nous permet de la concevoir.