Camille Lemonnier
Le travail de Camille Lemonnier gravite autour de la notion de paysage, qu’il soit intérieur, contemplé ou fabriqué et de ceux qui les habitent et les façonnent.
Aujourd’hui elle se penche sur l’idée de paysage en ce qu’il est une invention, une construction.
Scénographe, la machinerie théâtrale est très présente aussi dans son travail : la toile peinte, les châssis de décors, les ficelles, forment un ensemble de ruses pour créer un nouveau réel qui serait plus tangible que le réel vécu.
Si elle étudie puis conçois des scénographies c’est d’ailleurs parce qu’elle aime l’idée de faire en vrai « pour de faux ».
Elle cherche à éprouver en maquette puis dans l’espace ces constructions, par le dessin aussi car toutes les dimensions et perspectives peuvent possiblement cohabiter : une sédimentation de plans, de lieux, de matières, comme pour faire exister tout à la fois, ensemble. Ébaucher des paysages construits qui sembleraient imperturbables, comme un instant avant la tempête, avant l’événement.
Imaginer des espaces dans lesquels les liants d’un plan à l’autre existent comme dans les rêves, des trajets inconscients, d’un fragment de lieu à l’autre. D’un espace temps à un autre dans lequel pourrait se croiser des fantômes et des êtres éloignés en tout pour discuter ensemble.
Retourner un peu la logique du metteur en scène qui fait appel au scénographe. Partir de l’espace, pour des événements qui n’ont pas encore eu lieu. Proposer des perspectives temporaires, des installations, qui seraient le point de départ, le foyer d’une création.
