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BIXARADA
Samedi 20 avril à 20h
Prix libre à partir de 5€
jsUmqvP
Ce titre est tiré de Je suis un monstre qui vous parle du philosophe Paul B. Preciado. Dans cet essai, tiré d’un conférence donnée lors d’un colloque de psychanalyse, l’auteur raconte sa trajectoire biographique de personnes trans et démontre comment cette discipline l’a confiné et piégé dans un système épistémologique binaire (celui de la différence sexuelle). S’emparant du stigmate du “monstre”, il le retourne pour en faire une fierté. Il reprend ainsi l'agentivité sur son existence pour la libérer du carcan du système psychanalytique, patriarcal et colonial, et de ses violences.
Quels autres moyens que la parole pouvons nous trouver pour ébaucher une mutation de cette conception du genre qui produit de la violence symbolique et physique ? Comment pouvons-nous briser les catégorisations restrictives ? Quel rôle une structure culturelle et les artistes peuvent-iels jouer dans cette mobilisation?
En écho avec le texte de Paul B. Preciado, JSUMQVP se présente comme facilitateur de situations ouvertes à toutes les créatures humaines capables de dépasser la violence. S’y exposent des formes artistiques plurielles qui troublent volontairement la norme et décentrent les modèles.
BIXARADA du 8 au 20 avril est la première mise en action de JSUMQVP.
BIXARADA
En résidence du 8 au 20 avril
© Nico Silva
Sortie de résidence le samedi 20 avril à 20h (2h)
Fermeture des portes à 19h45 / facebook event
Certaines scènes pouvant heurter la sensibilité, la performance s'adresse à un public averti.
BIXARADA – “gang des pétasses sauvages” – déstabilise. Le mot “bicharada” en portugais brésilien vient de “bicho” qui autrefois était utilisé pour inférioriser les autochtones en les comparant à des bêtes, alors que “bixa” est une insulte sexiste et homophobe. Par réappropriation, “BIXARADA” devient une source de puissance transformative, un retournement du stigmate. Le collectif de performeureuses aux corps trans, racisés et poilus lance un défi à la langue du colonisateur portuguais comme la transidentité met au défi les conventions du genre. Les étiquettes ne sont pas sans conséquence et peuvent détruire des vies.
Ici les créatures tentent de déconstruire le regard colonial, esthétique, médical et cis qui les a qualifiées. Elles tentent de déconstruire un discours européen dominant sur les pays et les sociétés qu’il considère comme exotiques.
Face à la violence institutionnelle et celle qui se traduit dans les expressions, le racisme, les regards, le jugement envers les corps trans, racisés et poilus, le silence n’est plus acceptable.
L'émotion qui émane de l'expérience de ces corps : la RAGE. Elle est constante.
BIXARADA mobilise cette rage. Elle invite les corps à briser les chaînes, rompant la capacité des oppresseurs à les blesser. Pourquoi certains corps auraient-ils le monopole de la violence et d’autres celui de la colère ?
BIXARADA libère la transidentité des classifications qui souvent effacent la manière dont chacun·e peut apparaître et s’incarner.
Les performereuses nous plongent dans leur intimité, radicale. « Iels sont en mouvement. Iels ne sont plus contenus. Iels débordent », pour citer Emma Bigé, philosophe et danseuse.
Que se passe-t’il lorsque ces corps débordent ? Qu’est ce que cela crée chez l’autre ?
En tant que spectateur, il faut résister à la tentation d'être fasciné par leur travail comme exotique.
Aller au delà du regard Cis et colonial
C’est un Notre Monde
Celui qu'iels ont décidé de créer.
Iels se libèrent.
Si toi, témoin, tu rentres dans ce monde, tu seras aussi pris en otage.
Le genre assigne.
Ces monstres-là savent la fin du monde du genre.
Et toi ?
Conception et Mise en scène : Bruta
Avec Selva González, Gloriadmirable, Léon Heitz, Sucré Salté, Kennymphe et Bruta
Musique originale : Sucré Salté et Kennymphe
Costumes : Lauren Slater Agency
Regard extérieur : Perlla Rannielly
Affiche/création de visuels : Manon Tombe
Photo : Ix Dartayre et Nico Silva
Vidéo : Ugo Gerardi et Raphaël Sawadogo-Mas
Montage vidéo : Lavande Labussière
Prix libre à partir de 5€ : billetterie en ligne et sur place (paiement en espèce)
BIXARADA fait travailler une équipe d'une dizaine de personnes trans et/ou racisé·e·s, parfois dans des situations précaires. Malgré le fait que nous soyons une jeune compagnie émergente, non subventionnée, nous tenons à ce que chacun.e d'entre nous soit rémunéré·e dignement pour le travail fourni pendant cette résidence. C'est pourquoi le billet pour assister à cette sortie de résidence sera en prix libre à partir de 5€. Ce soutien ne doit pas être un obstacle, et les personnes trans et/ou racisé·e·s et/ou en situation précaire peuvent contacter Bruta directement par instagram (bruta_tk) ou mail (bruta.tk@gmail.com) pour obtenir une invitation.
https://www.helloasso.com/associations/association-circulaire-jeanne-barret/evenements/bixarada