La Fleur de Maman

Manu Li Wanxu, 2021

Manu Li Wanxu né en Chine en 1984, dans une famille coréenne. En 2010 il est venu en France pour ses études sur l’art plastique, en 2012 il est diplômé aux beaux-arts de Marseille dont le parcours s’articule autour d’une double culture coréenne et chinoise, et aujourd’hui française. Il a travaillé sur de multiples projets dans l’espace public de la ville. En 2013, il a exposé le projet en duo Le Mistral dans le cadre de la commande publique pour « Les rendez-vous aux Davides » pour Marseille-2013 au Jardin Bagatelle. Il a participé au Festival des Arts Éphémères de la Maison Blanche de Marseille en 2014 avec son projet Le Passage, pour surélever un chemin artificiellement. Pour le Festival de Parcours d’Art à Avignon en 2016, il a exposé une installation avec des chutes de bois pour recréer un angle de mur architecturale. En Résidence à Voyons-Voir en 2018, il a construit une maison La Serre au pied de la montagne Sainte Victoire. Fin 2020 son dossier a été retenu dans les lauréats pour le projet « 1 immeuble, 1 oeuvre » de Châteaux Valmante à Marseille. en 2021 il a été le lauréat de la résidence booster 5, au Port des Créateurs à Toulon où il a eu sa première exposition monographique : « Intervalle, Puits de Ciel ». Et en 2022 il est en résidence à l’atelier Jeanne Barret de Marseille.

“Questionnements qui abordent l’esthétique du réel d’humain à leur qualité d’espace de vie dans laquelle l’accoutumance est immersive, j’explore l’imbrication de la vie quotidienne et de la mémoire. Essayant de la révéler, la souligner et la neutraliser à travers d’une pratique protéiforme expérimentale : la sculpture, l’installation, la performance, la vidéo … et je tends à ce que l’espace et le corps en soient la matière première. Je déplace, j’oppose, je décale, je pose…”

PUBLIC ASSOCIÉ : 10 JEUNES ADULTES

STRUCTURE ASSOCIÉE : ADDAP 13

LA FLEUR DE MAMAN

Je fumais sur le balcon, avec la fenêtre entrouverte,

l’air avait 50 degrés d’écart de température.

La fraîcheur me réveillait plus que la fumée et congelait les plantes en pots.

Un jour, Maman a remplacé une plante qui était morte de froid avec une fleur en plaStique.

Fleurissant à l’infinie sous la fraicheur.

Hiver, 2018

Pour l’atelier Rouvrir le monde, j’aimerais poursuivre le questionnement de ma démarche avec les publics adultes autour de l’esthétique de l’habitat. Cette esthétique varie au fil du temps sur différents modes, nous la choisissons ou nous sommes choisis par elle. Une accoutumance génère les imbrications de la latence qui se révèle être l’esthétique réelle. Une recherche expérimentale, en partant de “la fleur de Maman”, sert d’exemple et point de départ ainsi que d’inspiration pour l’atelier. Pendant l’atelier, chacun va chercher et explorer dans ses souvenirs un élément, un objet, ou une image de sa propre vie. Cet élément esthétique ne se situe pas que dans l’intérieur du chez soi, mais peut être trouvé partout, de la table de nuit à l’environnement urbain. C‘est pour cela qu’une sortie dans le quartier sera prévue pour observer les objets et les lieux du quotidien. Dans un deuxième temps, nous essayerons de transformer une image de vie quotidienne dans une forme artistique ; une installation, une sculpture, une photo, une vidéo, une écriture ou une performance. C’est avec chaque proposition que l’on imaginera ensemble une restitution/démonstration pour envahir l’espace du centre artistique de Jeanne Barret.