LES POTEAUX-POUTRES

Guillaume Calas et Sylvain Berard

Le bois provient de gisement issus de la démolition de l'ancienne gare d'Arenc voisine des Ateliers Jeanne Barret. Ce réemploi a été permis par Raedificare.

Les principes de mise en œuvre du plancher bois ont été élaborés avec Guillaume Calas, architecte, et les artistes de Jeanne qui se sont chargés de la mise en œuvre. Les principes de mise en œuvre ont été validé par un ingénieur spécialisé en structure bois pour en faire des plan d'exécution.

Le projet consiste en la mise en œuvre d’une structure béton poteaux poutres de 20X20 cm organisé selon une trame carré de 4 X 4 mètres sur trois dimensions.

Une structure comme préalable architectural : elle assure la stabilité et la pérennité tout en ayant été limitée à un volume de béton minimum. Cette première structure est une subdivision de la trame préexistante du bâtiment qui permet de réduire les portées (distance entre les poutres porteuses) à 4 mètres et ainsi permettre plus facilement la réalisation des planchers.

Une structure comme support à une appropriation artistique : le remplissage de la structure devient appropriable par les artistes pour les expositions et pour la création de surface de plancher bois pour les ateliers d'artiste.

Récupération des poutres du plancher de l’ancienne gare d’arenc

Il s’agit de montrer l’attention portée au Permanent – ce qui restera du bâtiment lorsque sa fonction initiale aura changé -.
Une architecture qui s'articule autour de cette relation dialectique entre le permanent et le passager, ce qui reste à faire, de sorte que toute architecture doit, comme l'observe Lina Bo Bardi, nourrir les libertés «joyeuses» quotidiennes de ses occupant.e.s.

Saisir une opportunité. L’opportunité d’exposer de l’architecture pour un centre d'art. Des lieux qui nous incitent, à questionner certains processus. Montrer au travers d'une discipline rigoureuse, technique et quotidienne, d’autres façons d’entrer dans le projet, laissant à l’observateur aguerri ou profane, la possibilité d’y lire d'autres possibles, afin que chacun.e puisse trouver ce qui le stimule, l’implique, le nourrit et lui donne l’envie de vivre autrement. Émancipation à l’égard de la connaissance commune de ce qu’était l’architecture avant d’entrer.

Archist 2020, le projet