ENSEMBLE(s)
Julien Openheim
Le village des Crottes a été et reste un village, avec sa place, son église, sa boucherie (fermée) et ses habitant.es. Un village phagocyté par la ville, avec ses rues en déshérence, encerclées par les terrains vagues des voies ferrées et les tours qui s’approchent inexorablement en regardant ses habitant.es de haut.
Qui vit là, et comment ?
Comment vit-on dans le village des Crottes aujourd’hui, comment habite t-on ce village éteint, ce village d’avant qui continue de vivre ?
Entrer, aller à l’intérieur, dans l’intime, chez les habitant.es. Être accueilli, et regarder.
Regarder la lumière, les meubles, les objets qui dessinent une vie.
Une vie normale, une vie simple, une vie comme une autre.
Parallèlement, demander aux habitant.es de photographier leur intérieur, l’endroit où ils vivent, leur intimité, en leur ayant préalablement transmis quelques techniques basiques (comment cadrer, comment regarder la lumière) et prêter un appareil photo.
Confronter ensuite leur regard et le mien, en présentant l’ensemble des images produites de manière strictement identique.
Le photographe a l’habitude de prendre.
Ici, cette fois-ci, c’est l’échange.