FLORE FAUCHEUX

Pièces à vivre : Une chambre à part : Sortie de résidence le jeudi 6 octobre 2023

En résidence au sein du pôle céramique du 23 mai au 31 octobre 2022

Depuis le mois de mai, au cours de sa résidence à Jeanne Barret, Flore Faucheux prépare un projet d'installation sur l’adolescence :

Une chambre témoin, un moment figé dans le temps, bringuebalant entre différentes époques. L’idée est que lae visiteur.euse soit voyeur de l’intimité imaginée de l’habitant.e imaginaire. Ainsi se dessine un monde immersif dans lequel tous les objets qui peupleront l’espace seront faits en grès émaillé.

L’installation “Une chambre à part” est le premier opus d’une série de “Pièce(s) à vivre”

  • « Flore Faucheux est une artiste pluridisciplinaire, formée en dehors des circuits académiques. Depuis un an et demi, elle se focalise sur la pratique de la céramique, dans laquelle elle travaille le grès de façon non-conventionnelle. Une production solitaire prolifique où elle s’applique à reproduire, à des échelles détournées et de manière cocasse, les produits de notre époque.

     

    Flore Faucheux organise sa vie de manière cyclique. Elle alterne des voyages sur des temps longs et des résidences dans des espaces de création, autant de lieux qui enrichissent le répertoire des choses qu’elle voit et qu’elle capture. Actuellement, elle travaille Sous Terre[1] pour faire émerger les marqueurs de notre temps. En reproduisant des packagings d’objets, elle souligne des modes d’existences et de consommation propre à notre société. Une manière pour l’artiste de trouver dans sa pratique un espace à soi, qui parle à tout le monde. 

     

    Paradoxe de la valeur, Flore Faucheux pérennise avec le grès des objets insignifiants : la conservation comme une dénonciation ? En choisissant des éléments visuels qui caractérisent les lieux qu’elle traverse : une grille de Jackpot jeté sur un trottoir, un paquet de cigarette abandonné sur une table vide, une chaussette sale oubliée dans un coin d’appartement, elle glorifie ces objets fantômes et dresse un inventaire méticuleux d’un monde en pleine transformation. Ses pièces colorées et brillantes troublent les rapports que nous entretenons aux objets du quotidien et à leurs usages, un éveil délicat à une poésie de la possession. »

    [1] Atelier de céramique situé dans le 10e arrondissement de Paris.

Crédit photos : Renaud Morin