JEAN-BAPTISTE JANISSET

Restitution de résidence dans le cadre d'un solo show avec Everyday Gallery pour le salon Art-ô-Rama, à Friche la Belle de Mai, du 25 août au 11 septembre 2022.

Everyday Galery, Anvers : « Jean-Baptiste Janisset étudie notre relation inconsciente avec le spirituel. Comme l’artiste considère la spiritualité comme une partie de notre histoire collective, Janisset tente de communiquer cette connexion spirituelle au·à la spectateur·ice par l’utilisation de reliques artisanales. En faisant de divers objets des jetons opérant entre des références historiques et incarnant une énergie spirituelle, Janisset tente d’invoquer l’au-delà spirituel. Pour y parvenir, Janisset utilise des symboles tels que des anges, des chauves-souris, des crânes, des hiboux ou des pentacles, ce qui permet d’équilibrer les œuvres sur une juxtaposition entre différentes cultures et religions. Si ces reliques artisanales semblent froides au premier abord, en raison de l’utilisation du zinc et de l’étain comme matériaux principaux, les œuvres dépeignent des familiarités visuelles et apportent une atmosphère chaleureuse et mystérieuse grâce à l’utilisation de couleurs subtiles et dominantes. Ce n’est qu’en se soumettant au mystère de l’œuvre d’art que l’on comprend le jeu intersectionnel de la collectivité spirituelle de l’humanité.

Le stand de Everyday Gallery pour Art-o-rama représente un récit de cette incarnation spirituelle. Placées dans un environnement couleur sable, les œuvres semblent indiquer le point final tant attendu d’un pèlerinage.

 Entièrement entouré de symboles, l’espace clos oblige le spectateur à entrer en dialogue avec les œuvres. Le corps s’engage dans l’énergie qui s’en dégage. Là où la question du rapport à la spiritualité peut se poser, le site créé apporte équilibre et harmonie en accompagnant l’effet spirituel en premier lieu. Sans être lié à quoi que ce soit de spécifique, un support global s’ouvre à notre histoire collective et à notre venue collective. »

« Depuis cinq ans, Jean-Baptiste Janisset arpente les lieux de culte. Dans les églises et les cimetières, les calvaires et les sanctuaires, l’artiste répertorie les motifs, les symboles et les glyphes : ce sont des anges ou des chauves-souris, des Vierges à l’Enfant ou des crânes ailés, des chouettes ou des pentacles. Son périple, qui l’a mené du sud de la France à la Catalogne via Paris, il l’a entrepris sous les augures d’une quête énergétique. Il en va d’une collecte, à la fois érudite et compulsive, mais de celles qui, au-delà de la simple taxonomie, ouvrent à la relation. Le corps est à l’acte, engagé par une opération de moulage in situ des fragments ; tout autant qu’est amorcée l’interlocution, par un dialogue avec les gardien.ne.s de l’esprit des lieux – prêtres, mages, marabout.e.s ou médium.e.s.  »
— Ingrid Luquet-Gad