VERNISSAGE le vendredi 5 mai de 19h30 à 22h

Matérialisations, auras spectrales, idéoplasties et sécrétions médiumniques se sont raréfiées dans les années trente, avec le déclin des séances spirites. Sortant du silence, le cinématographe entraînait peut-être l’obsolescence des communications humaines avec l’au-delà. Pourtant des pratiques expérimentales produisent encore des entités étranges à l’époque de l’intelligence artificielle. Quelques pièces sont réunies ici, cristallisées en images, en objets, parfois perceptibles au seul état de flux. Intuitions, accidents de manipulations ou aboutissement de processus complexes, radioactifs, biochimiques, psychoacoustiques, ces formes portent une part de mystère. De tels artefacts sont souvent expliqués par un jeu perceptif, une quête esthétique, ou encore des relations sociales. Devant la variété des manifestations et l’ampleur des forces en présence, ces explications sont insuffisantes. L’exposition fait l’hypothèse d’une influence métapsychique sur l’existence de tels phénomènes. 

Avec Sandrine Barbeaux, Pierre Bastien, Vincen Beeckman, Louise Belin, Caroline Bouissou, Rémi Bragard, Pierre-Laurent Cassière, Paul Chochois, Guillaume Constantin, Honoré Daumier, Vincent Epplay, Marie-Rose Frigiere, Lia Giraud, Julien Maire, Charlotte Morabin, Sarah Mỹ, Marie Perraud, Fred Pradeau, Denis Prisset, David Ramirez, Marie Rebecchi, Bettina Samson, Jean-Baptiste Sauvage, Roman Signer, Sister Iodine, Christophe Tarkos, Julien Tiberi, Tatiana Trouvé, Patrick Van Caeckenbergh et la classe de CE1 C de l’école primaire Arenc Bachas. 

Une proposition de Pierre-Laurent Cassière avec le soutien du FRAC PACA et des Beaux-Arts de Marseille, un établissement de l’INSEAMM.

PROGRAMME

Exposition Ectoplasmes 6 mai-3 juin

14h-19h du mercredi au samedi ou sur rendez-vous info@jeannebarret.com

dans le cadre du festival PAC 202

  • 19h30-22h : Ouverture de l’exposition Ectoplasmes & performances de Caroline Bouissou, Marie-Rose Frigiere et Julien Maire

    22h-2h : Concert de Pierre Bastien (live) sur une invitation des Beaux-Arts de Marseille et DJ sets de Sarah Mỹ et Rémi Bragard

  • 14h-17h : Atelier d’hypnose ludique par Sandrine Barbeaux et David Ramirez

    L’hypnose est une pratique très ancienne, qui s’est toujours située aux frontières entre sciences, spectacle, occultisme et médecine. Ses deux usages les plus courants sont aujourd’hui l’hypnose de spectacle et l’hypnose thérapeutique. Si les finalités sont différentes, ces pratiques utilisent des techniques d’induction assez similaires pour produire des états modifiés de conscience. Sans autre finalité que le jeu et la découverte, l’hypnose ludique ne vise ni à soigner ni à faire des démonstrations sensationnelles. Elle permet simplement d’expérimenter soi-même sa capacité à entrer dans cet état par la seule force suggestive des mots. Proposé par des professionnels formés à l’AFNH (Association Française de Nouvelle Hypnose), cet atelier, ouvert aux adultes comme aux enfants, offre un cadre éthique et bienveillant pour mener ses premières expériences hypnotiques.

  • 19h : Conférence “Cinéma et protoplasme. Le potentiel de la transformation” de Marie Rebecchi

    Les films scientifiques de Jean Painlevé des années 1920-1930 ont sans doute eu une influence sur la théorie de la « protoplasmaticité » de Sergueï Eisenstein. Il se pourrait bien que la correspondance avec Painlevé ait suscité chez le réalisateur et théoricien du cinéma soviétique le désir de lire davantage de littérature scientifique sur les processus de développement dans le domaine animal. Dans ses notes sur Walt Disney, publiées à plusieurs reprises au cours des années 1940, Eisenstein affirme que les organismes primordiaux n’étant pas encore parvenus à une forme stable, ils sont dans un état d’ouverture qui leur permet de prendre, virtuellement, toutes les formes, à travers une série de métamorphoses. La transformation permanente serait, selon lui, la seule condition de la véritable émancipation…

  • 21h Concerts de Vincent Epplay et Sister Iodine

    • Prix : 8 euros / billetterie sur place et en ligne : https://www.helloasso.com/associations/association-circulaire-jeanne-barret/evenements/concerts-de-vincent-epplay-et-sister-iodine

    VINCENT EPPLAY

    Vincent Epplay fluctue depuis une vingtaine d’années dans une interzone autour de la notion de rémanence des spectres qui hantent l’inconscient collectif. Il réalise des films aux titres énigmatiques tels que Community Temple, Mnémotechnie, Xénoglossie Radio, Le Club des Animistes, Atelier des sons & expressions spontanées – films présentés soit dans le cadre d’installations soit rejoués en live en solo, ou encore avec des musiciens invités pour l’occasion. Sa musique a été éditée par différents labels : Blackest Ever Black, Klang Galerie, Akuphone, Art Kill Art, Bells Angels, Art de Rien. Il joue régulièrement en trio avec Jac Berrocal et Timo Van Luck, et continue d’accumuler des disques sans musique, des films 8 mn de méthodes, des enregistrements ou documents sans qualité d’auteur avérée. Il co-anime occasionnellement à l’émission Epsilonia sur Radio Libertaire. Pour sa venue à Jeanne Barret, il jouera quelques vieilles rengaines bruitistes sur des airs de musiques industrielles à l’aide de machines analogiques, boîtes à effets et autres ustensiles percussifs en ouverture de bal.

    SISTER IODINE

    Lionel Fernandez guitare, Erik Minkkinen guitare, voix et Nico Mazet batterie, électroniques

    Franc-tireur et tête chercheuse de la scène noise française, le trio a développé une formule unique à la croisée des genres et des poisons, où à coup de guitares et de batterie lacérées, le groupe cherche comme une sorte de confusion terminale entre rock et chaos. Formé en 1992 (circa), on devine que ces trois activistes des marges sonores les plus extrêmes, ont dû affiner leurs gammes via des chocs bruitistes tels que Keiji Haino ou Borbetomagus, artistes phares qui se produisaient alors aux EPE à Paris, temple mythique des franges expérimentales (musique, cinéma...). En 7 albums (bientôt 8 albums), le groupe est largement reconnu pour sa noirceur sauvage toujours plus acide, déployée dans une formule unique, entre fureur no-wave, bruits bruts, électroniques abrasifs, et poison venu du Black Metal originel. 8e album (toujours sur Nashazphone), recouvert d’une fine couche de ce vernis délicieusement toxique, que l’on célèbre ce soir.

MÉDIATION - Pôle des attentions

6.05-3.06 du lundi au vendredi

Exposition Ectoplasmes / visite scolaire, centres sociaux et centres de loisir avec ou sans atelier, sur réservation à info@jeannebarret.com

  • 14h-17h : Ateliers pour les enfants autour de l’exposition Ectoplasmes

  • 18H : Visite commentée de l’exposition Ectoplasmes par Marie-Rose Frigiere, ouvert à tous.tes sur réservation à info@jeannebarret.com

  • 15h30 : Restitution des ateliers pédagogiques Portraits Ectoplasmiques autour de la photographie argentique et du mensonge par les élèves de la classe de CE1 de l’école primaire Arenc Bachas, ouvert à tous.tes